Parcours

A Caraz Dulzura - Pérou <BR><a class="foobox" href="http://www.guillaumebourdely.com/photographie/wp-content/uploads/2019/02/DSCF6746.jpg" target="_blank" rel="noopener">- Voir la photo prise à ce moment-là -</a>« Né à Marseille, mon enfance est aussi intimement marquée par des séjours réguliers en centres de vacances, « au chalet » en Haute-Savoie. J’y découvre mon amour pour la nature et les chansons. C’est là que je conclurai très tôt, avec l’évidence de la candeur infantile, que je serai auteur-compositeur-interprète.

S’ensuit un parcours artistique qui passe une première fois par la photo en 1999. Dans le cadre d’un travail sociologique universitaire je réalise un projet mêlant chansons et photos, les félicitations de mon père qui fût lui-même photographe professionnel m’encouragent. J’explore aussi des domaines plus ou moins éloignés de l’artistique avant de travailler plusieurs années en relation avec le théâtre. Je compose des chansons pour des pièces puis j’interviens comme musicien/conteur dans un spectacle de médiation pour prévenir les addictions auprès des jeunes.

En 2016 j’ai besoin de renouveler mes inspirations et l’envie de voyager depuis longtemps. Sensibilisé par des chants argentins sur lesquels je travaille, je choisi l’Amérique du sud.

Je vais y trouver une nature incroyable, de la spontanéité, de la générosité et beaucoup de chaleur humaine. A la perspective du voyage, m’investir dans la pratique de la photo s’impose comme une évidence. Je change de pinceau ou plutôt j’en ajoute un qui m’ouvrira la possibilité d’autres toiles. Ma recherche artistique reste la même : simplifier, dénuder, tâcher de capter l’authenticité et la pureté des choses pour tenter d’approcher leur vérité.

Je me forme à l’école de l’image des Gobelins à Paris et financerai une partie du voyage par la vente et le troc de photos.

Je pars en cargo et décide de ne pas prendre l’avion. Appréhender les distances sur la terre, être dans un temps humain proche des populations locales, prendre le temps de regarder et sentir sont autant de choses qui vont travailler en moi profondément tout en impactant moins mon environnement.

J’accoste en Equateur où je fais un volontariat dans une fabrique de chocolat ; au Pérou je commence à vendre mes photos dans la rue avant de m’installer un stand à Valparaiso au Chili et de les exposer dans une galerie. Puis, pour aller au bout de l’aventure et chercher d’autres images, au début de l’hiver je décide de remonter la Carretera Austral de la Patagonie chilienne en vélo et en solo :

De retour à la civilisation, c’est en Argentine à Buenos Aires que je reconnecte avec la création musicale après un an de voyage : j’y fais un concert et écris de nouvelles chansons. Sur la route du retour, je repasse par le Chili, traverse la Bolivie, le Pérou puis l’Equateur jusqu’à Carthagène en Colombie.

En 2018 après un an et demi de voyage et 38 500km, j’expose mes photos pendant 8 mois à Paris et ces images sont la source d’inspiration de nouveaux textes et chansons (à écouter en scannant un QR code associé).

Les photos d’Amérique du Sud ont été faites avec un boitier numérique et une focale fixe de 50mm sans recadrage des images, les éventuelles retouches visant à révéler au mieux le réel tel que je l’ai perçu. »

© Photo : Ricardo Silva à Caraz Dulzura Pérou